Il y a quelques semaines, je participais à l’exposition Art Au Bord du Lac avec mes collègues artistes de l’Association Lakeshore.
Me voici devant ma tente à m’amuser :
Nous avons eu une très bonne participation et la température a été fantastique et c’était très amusant de parler avec les amis, les membres de la famille, les clients et autres visiteurs qui se sont déplacés. De plus, nous étions très heureux et heureuses de contribuer à une cause importante.
Une chose m’a cependant frappée et cela m’a fait réfléchir sur l’humeur et les perceptions des gens ces temps-ci.
Certaines des peintures que je présentais, à savoir « Indomptable » et « Veille dorée », ont été créées il y a quelque temps en 2017, soit avant la pandémie, avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie et avant la prise de conscience accrue des changements climatiques et des incendies de forêt.
À l’époque, j’ai écrit plusieurs articles sur cette série en particulier, les pourquoi et les détails de travailler sur une série, les matériaux utilisés, etc. Mais l’idée principale était de réaliser la beauté et la protection que nous offrent les forêts et la nature, la force de la forêt, son importance et sa beauté.
Pour cette série, j’ai voulu peindre la forêt dans un style semi-abstrait et à limiter ma palette aux couleurs primaires.
Voici deux de ces peintures accompagnées de poèmes que j’ai publiés à l’époque.
L’homme veut soumettre la forêt
À son pouvoir, à ses besoins
L’homme veut dompter la forêt
Mais la forêt se bat
À chaque fois, elle résiste
Après chaque agression, elle se régénère
Indomptable, secrète, nouvelle
À chaque fois elle se révèle
Malgré les assauts
À chaque fois elle revit
Immuable
Une chaleur dorée surveille
La forêt et ses habitants
Pas de crainte
Il y a protection
Pour tous vivant à l’intérieur
De ses limites
Tant qu’ils se soumettent
À ses lois
Je dirais qu’environ 15% des personnes à qui j’ai parlé ont interprété ces peintures comme des incendies de forêt et de la destruction plutôt qu’un coucher du soleil et de la chaleur en arrière-plan.
Je crois que le fait que les gens voient quelque chose comme le feu et la destruction dans une peinture moderne sur la majesté et la protection des forêts est un symptôme que ces observateurs particuliers vivent généralement dans la peur du lendemain, même si inconsciemment, la tête remplie d’images négatives.
Force est de constater que c’est ainsi que certaines personnes perçoivent le monde aujourd’hui, ce qui est très triste. Il est parfois difficile d’ignorer l’actualité et de voir la beauté du monde, mais c’est nécessaire pour notre santé mentale.
Je comprends que les consommateurs d’art ont besoin d’interpréter les œuvres pour que cela fasse du sens pour eux. Malheureusement, il devient de plus en plus difficile de transmettre un message positif à moins que les choses ne soient pastel et oniriques.
Quant à moi, j’aime toujours mes peintures et j’y vois la chaleur, le drame et la protection de la forêt et de la nature en général. C’est ce que j’ai voulu exprimer dans ces oeuvres tout en utilisant des couleurs et des formes non conventionnelles.
Avec amour
Suzanne
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Enviroart par Suzanne Bélair, IAF, AFC 